Posté par No Stress
Récemment approuvé par le Sénat, le projet de loi qui change la durée de l’admission temporaire des bateaux étrangers va être présenté à la chambre des députés puis visé par le Président.
Aujourd’hui, un étranger qui arrive au Brésil doit remplir une DSI (Declaração Simplificada de Importação) qui lui permet d’obtenir une “Guia de Importação” qui l’autorise à voyager avec son bateau PENDANT ET UNIQUEMENT PENDANT SON SÉJOUR AU BRÉSIL QUI NE PEUT EXCEDER 6 MOIS. (pour les français: 3 mois sans visa, et si on veut rester plus, 15 jours AVANT l’expiration des 3mois, il faut demander un visa de touriste à la Police Fédérale pour 3 mois supplémentaire).
Bref, le touriste dégage au bout de 6 mois maxi et son bateau avec.
Demain (mettons fin 2005, le projet est poussé par le sénateur et ex-gouverneur Cesar BORGES qui a navigué sur le trimaran banque Populaire et qui d’une manière générale essaie de développer l’activité brésilienne du nautisme); un bateau après avoir été utilisé 6 mois au Brésil par un touriste, pourra être laissé dans une Marina avec un statut de container.
Dans ce cadre le bateau pourra rester 2 ans ( on ne compte pas les 6 premiers mois ou le bateau se ballade, on compte à partir du moment où le bateau a été déposé dans une Marina).
Le bateau laissé dans une Marina devra être amarré ou à l’ancre (en clair: pas le droit de le louer ou le prêter où le faire convoyer : il est scotché).
La Capitania dos Portos devra être informée de la situation du bateau: il faudra prouver que l’on s’est organisé pour que le bateau soit bien entreposé (en clair, on a un contrat avec une Marina ou un gardiennage, j’imagine).
Dans l’intervalle des 2 ans, le touriste pourra revenir (par période max de 6 mois par an) et naviguer le long des cotes bresiliennes.
2 amendements ont été déposés pour éviter les processus d’importation illégale et l’usage commercial de ces bateaux.
En effet, au Brésil, comme dans tous les pays en voie de développement, les impots indirects sont élevés (3 fois plus qu en Europe), donc pas question de laisser des petits malins importer illégalement des bateaux au Brésil (où il y a 180 millions de très très malins).
Le constat de César Borges est assez naturel: en 1860, pour des questions de courant, largeur de l’atlantique, position stratégique etc. SALVADOR était le un grand centre du monde maritime et la plus grande ville de l’hémisphère sud.
Aujourd’hui, les grands centres de maintenance et d’activité nautique sont dans les Caraibes.
Cependant, il y a des cyclones dans les Caraibes, des pirates au Venezuela (quasi inexistant au Bresil malgré le drame Peter Blake) et le Brésil a 8000 km de cotes avec des coins deserts inimaginables…Highlander dirait qu’on se croirait au 16ème siècle… (Rouge Brésil écrit par Ruffin qui est resté 10 ans ici)
Les 2 guides nautiques:
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Guia Náutico da Costa Brasileira (Marçal CECCON) couvre toute la côte du Brésil, plutôt bien fait et existe en anglais et distribué en France. Attention, ne buvez de l’eau que en bouteille et évitez les glaçons au restau (contrairement à ce que dit Marçal, il faut éviter l’eau du robinet).
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Salvador-Itaparica: as Ilhas e os Municípios da Baía de Todos os Santos ( Hélio Magalhães). Uniquement en portugais et publié comme guide nautique en association avec la revue Náutica: cartes, photos aériennes, waypoints, croquis…intéressant même si ce guide nautique est plein de pub et couvre une région de navigation bcp plus restreinte que celle de l’autre guide.
Enfin, Beneteau est en train je crois de négocier une installation du coté de Bahia, Renault fait des voitures dans le sud, Peugeot en fait dans l’état de Rio, Carrefour est un très gros investisseur ici…bref Béneteau arrive au bon moment: 30% de classe moyenne, ça fait un vrai marché, mais pour l’instant la génération qui vient de gagner du pouvoir d’achat est plutôt intéréssée par les bateaux à moteur. Les intellectuels sont assez nombreux mais n’ont pas bcp de moyen ici.