Entretien du propulseur d’etrave

Pouvez-vous me dire s’il y a des préconisations pour l’entretien du propulseur pour faire « durer » le joint spi ? Faut-il par exemple graisser au suif le « tube plongeur » ? Et le piston de descente et montée ? A moins que la graisse attaque le joint ?
Merci pour votre éclairage à ce propos.

Bonjour Dominique

A la prochaine révision remplace le joint spi par un jt à doubles lèvres teflon et n’hésite pas pour la graisse , même les joints basiques en nitrile résistent

Idem pour les joints spi de la transmission Amel qu’il faut changer toutes les 800 heures … l’idéal serait de faire faire la bague en bronze au beryllium avec finition polie sur la partie en contact avec les jts spi et tranquille quasiment à vie

francejoint.fr/bagues-d-eta … vres-ptfe/

Cordialement

Merci Bernard, je conclus de tes propos que le joint « basique » est en nitrite et supporte la graisse étanche ?

Bonsoir Dominique,

Le nitrile supporte la graisse et les hydrocarbures mais à tendence à s’user rapidement
Le viton supporte les hydrocarbures ET les hautes températures
Dans le cas du lien que j’ai posté, les joints sont en nitrile sur âme acier mais avec les lèvres en téflon.

Dès que j’ai mon bateau , je le sors de l’eau et la première chose que je fais est de mettre les bons joints pour ne pas être ennuyé … ça coute un peu plus cher au début, mais avec le temps ça revient moins cher et pas d’ennuis en croisière …

1 lèvre téflon est 4 fois mieux qu’une en nitrile avec 2 lèvres téflon bourrées de graisse … tu dors tranquille des années

Cordialement

Merci Bernard, je vais suivre tes conseils ! Cordialement…

Dominique

Sans remettre en cause ton expérience Enrico,

je tiens juste a préciser a ceux qui liront ce poste en passant que remplacer une matière par une autre n’est pas une solution de fiabilité et de longévité automatique.

Les choix de matériaux et notamment ceux des joints sont faits a la conception selon des critères bien définis et qui n’englobe généralement pas l’argument commercial du moment du style “la plastique c’est fantastique …” .

Certes la notion de cout de fabrication, fait partis de l’équation, mais sur une production de grande série il est rare que le choix de matériaux pour les joints soit déterminant par leur prix de départ.

Un joint qui est prévu pour être changé a une intervalle donnée l’est pour une raison, changer cette intervalle par un changement de matière du joint peux avoir sur de la longue durée ou de l’utilisation intensive des conséquences bien plus lourdes et couteuses que le prix du joint. Le traitement thermique et chimique de surface de l’arbre en rotation subira lui, une usure non prévue étant donné que le joint qui devait s’user ne s’usera plus. Le changement “régulier” de certains joint de type spis participe aussi a la longévité des éléments tournant car cette opération se fera avec un nettoyage de la zone des portées qui ne sont pas toujours possible d’accès ou auto-nettoyée par la lubrification.

Il y a encore d’autres facteurs intervenants, mais pour reprendre le but de cette apartée, il ne faut pas se laisser aller a des automatismes dans les choix de matériaux et des solutions techniques.

Le choix et le conseil de Enrico, est judicieux pour ce cas c’est certain, cela fait parti de ma “to do list” sur le boat une fois sur cale.

Pour ce qui est de la graisse, des conseils ? je bosse dans le milieu aéronautique, alors les produits résistants aux atmosphère salines sont plutôt solutionné par de l’entretient et nettoyage plus fréquent en intervalle.

J’ai entendu souvent parlé vers chez moi de la Molykote “DX”, que des mécanos se servent pour des éléments immergés dans l’eau avec de bon résultats dans le temps, mais c’est dans de l’eau douce. Qu’en est-il de l’eau salée ?

Désolé si c’est hors sujet.

Merci pour ton intervention sur le sujet, Laurent. Pour l’instant, j’ai mis du suif pour lubrifier.
Amicalement. Dominique

Bonjour,

Je ne veux influencer personne quant au moyen d’économiser temps et argent sur ce problème d’usure de joint spi qui parfois s’use avant les 800 heures et qui transforme l’huile en mayonnaise risquant de détériorer les engrenages.
Désolé si j’ai été aussi affirmatif :blush:

Ceci dit je persiste et je signe sur ce que j’ai écrit, ce domaine précis faisant partie de mon ex-métier dont je suis retraité depuis 18 mois (dèjà :frowning: ) C’est donc ce que je ferai en premier sur mon bateau s’il est équipé de ce système …
Mais il y a 9 chances sur 10 qu’il ne le soit pas … (et même 9 sur 10 que ce ne soit pas un Amel vu les prix délirant affichés … plus cher que des Oyster ou des HR de la même taille et presque 10 ans plus jeunes :unamused: )

Loin de moi l’idée de critiquer Amel pour la conception de ses bateaux, mais force est de constater que tous les génies ont un point faible. Personne n’est parfait

Si on peut modifier une pièce qui dure 800 h pour la faire durer 2000h , cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas la changer au bout de 1600h … mais tout simplement on n’ aura pas à stresser sur ce point précis qui peut te mettre en rade au milieu de l’océan.

Rien n’empêche aussi de tout démonter après 800h ( sauf les joints) , de nettoyer, d’effectuer un contrôlé visuel … et de tout remonter sans dépenser … combien déjà le kit bague+ jts spi chez Amel ?

En plus je pense que l’autoprop aggrave l’usure de cette transmission contrairement aux autres hélices qui sont toujours équilibrées sur leur axe. Mais ça c’est un autre débat.

J’ai oublié : Pour la graisse achète chez Fiat la graisse TUTELA zeta2

Ton intervention est justifiée Enrico et ton expérience tout autant.

Je me suis peut-être mal exprimé dans mon post, mais je tenais seulement a prévenir aux autres lecteurs que la démarche décrite dans ton post ne peux pas forcément s’appliquer à tout les montages et autres problèmes similaires.
:wink:

Bonjour,

Il m’est difficile de comptabiliser en heures l’utilisation du propulseur, mais ce que je peux vous dire c’est que pour avoir parcourus 15000 nm en 15 ans avec mon Maramu, j’ai remplaçé le joint spi (double lèvres) du tunnel du prop aprés 10 ans d’utilisation, en utilisant une graisse marine hydrophobe. Pour le joint spi (double lèvres) de l’hélice, je le remplaçai tous les 5 ans en moyenne (dés que la mayonnaise apparaissait au carênage).

Amicalement
François

… par contre, si vous prenez un cordage ou un filet… pouf!!! Vous aurez de la mayo de suite.

Bonne idée Enrico. Je vois ce que je peux obtenir en Nlle Zélande. Merci