Santorin/Maramu: Générateur 4KW

Bonjour,

Certains ont déjà posé des questions plus ou moins similaires, malheureusement restées sans réponse.
Je me permets d’ajouter une nouvelle version du même problème:
Quelqu’un aurait-il la gentillesse de nous faire part de son expérience avec le placement d’un générateur de l’ordre de 4KVA (Fisher panda, Paguro 4000 ou autre), sur un Santorin ou un Maramu, pour couvrir les besoins en croisière de longhue durée ?
Où le mettre, sans trop gêner ?, Difficultés rencontrées ? Solutions ? Résultats ? Et si c’était à refaire ? Rapport confort/prix ? etc…

Un grand merci d’avance

Pour les croisières de longues durées et si les besoins en énergie du Santorin sont augmentées par un deuxième frigo, lessiveuse etc… que sais-je… le problème sera de faire tourner un générateur 3500t/m deux heures / jour…
Il serait préférable de placer un 1500t/m mais est-ce possible.

Sinon il y a la place pour installer un 4KW dans la cale moteur. Nous attendrons , je l’espère, l’avis de Kheops qui doit en avoir un…

Bonjour,
Nous sommes en navigation depuis Juin 2009. Notre Santorin “ Iléna“ est équipé d’un groupe Onan 4.5 kw installé aux USA en Mars 2010. C’est un bicylindre bi-voltage 110 – 220 V qui tourne à 2400 / 3000 trs selon la charge. Il est sous coqueron. Refroidissement indirecte.

Pour introduire le groupe à sa place, il a été nécessaire de déculasser le moteur. J’avais également consulté pour un Northern Light 3 cylindres, 1500 trs. Il fallait impérativement sortir le moteur et repositionner le chauffe-eau. Poids plus élevé. L’agent Fisher Panda également consulté n’a pas répondu !

Le groupe a été positionné à la place des batteries qui ont été installées en bas de l’équipet de la coursive vers la cabine arrière. J’ai installé 2 x 200 Ah Mastervolt Slim AGM pour le service. La batterie moteur (AGM 95 Ah) utilisée également pour le démarrage du générateur est installée dans le compartiment moteur entre le groupe et la coque. Le bateau est équipé d’un coupleur de batterie, au cas où. Le positionnement des batteries sur tribord contribue à compenser le poids du groupe.

Attention à conserver la possibilité de sortir la batterie moteur et aussi le vase d’expansion après l’installation du groupe.

L’alimentation GO a été repiquée sur le filtre décanteur après lequel un filtre Racor R15P a été installé.
Un autre installateur prévoyait de créer une sortie indépendante sur le réservoir. Il fallait alors sortir le réservoir, etc… Nous sommes partis du principe qu’il était peu probable que moteur et groupe tournent en même temps.

Le pot mélangeur Vétus placé à l’origine le long du châssis moteur a été remplacé par un pot mélangeur cylindrique positionné sous le chargeur.

Le groupe est monté avec à l’échappement un séparateur eau/gaz pour diminuer le bruit. C’est très efficace pour éviter le bruit de “souffle“ à l’échappement aussi gênant pour soi que pour les voisins. Le séparateur est installé dans le coffre survie, contre la cloison arrière. Un petit plancher a été posé au fond pour permettre le passage des durites d’échappement. (La survie ainsi surélevée devient aussi plus accessible)

Par sécurité, le passage alimentation 220 V “quai“ vers 220 V “générateur“ est automatique. Tant que l’automatisme fonctionne ( !), on ne risque pas, si pour une raison quelconque le groupe est mis en route à quai, d’oublier de basculer d’une alimentation sur l’autre.

Il ne faut pas oublier de ventiler la “salle des machines“ pendant le fonctionnement du groupe. Notre installateur n’a pas su (est ce possible ?) conserver la mise en route de la ventilation associée au démarrage du moteur ou du groupe. Nous avons donc désormais un interrupteur à coté du tableau de bord moteur. Je ne me suis pas repenché sur la question depuis.

Le tableau de commande du groupe est positionné à coté du tableau 220V dans la cuisine. Celui-ci dispose de plusieurs alarmes. En particulier, le générateur s’arrête automatiquement si l’alimentation du refroidissement eau de mer est interrompue. A ce sujet, le circuit est assez long entre l’arrivée eau de mer et la pompe d’où une fragilité du rouet de pompe. Je prévois d’installer un système de gavage à la mise en route. Le sujet a déjà été abordé sur le site à propos du Super Maramu.

ONAN recommande de faire tourner le groupe avec une charge comprise entre 1/4 et 3/4 de la puissance (1.125 à 3.375 kw)
La consommation est de 1.2L/h conforme aux données constructeur.
Le chargeur a été également changé pour bénéficier d’une recharge plus rapide dans le premier temps de charge en cas de forte décharge. C’est un Mastervolt 12 v – 100 Ah bi-voltage 110 – 220v. Utile dans les pays encore en 110 v à quai. Ex USA.

Je suis très satisfait de cet équipement et de cette installation. L’accessibilité aux différents organes placés dans la cale moteur reste bonne bien qu’un peu plus délicate. Bruit très supportable et très inférieur au bruit du moteur, diversification de la source d’énergie en cas de panne moteur (et indépendance vis-à-vis du vent ou du soleil selon programme de navigation, panneaux et éolienne non présents à bord). Nous n’avions au départ qu’un 2ième alternateur 150 Amp. Evidement la consommation de GO entame l’autonomie au moteur. Quelques jerricans en plus…

Le cout total de l’installation a été de 10 000 €, taux de change très favorable +/- 1.40.

J’espère que ces explications répondent à vos interrogations.
Cordialement
Philippe

Je suis propriétaire d’un Maramu équipé par un précédent propriétaire d’un groupe 4kW Fischer-Panda dans la cale moteur.

Cet équipement est une telle source de soucis depuis que nous avons ce bateau (5 ans) que je l’ai déposé.
Mes principaux griefs sont:

  • Manque de fiabilité à tous niveaux: commande électronique HS (pour la 2ème fois), pompe de refroidissement grippée, génératrice HS.
  • Encombrement dans le compartiment moteur qui rends difficile l’accès au moteur même pour l’entretien usuel ainsi qu’au presse-étoupe
  • bruit, vibrations importantes (moteur mono-cylindre diesel)

A la place, j’ai monté une bonne éolienne (Aerogen6) et 4 panneaux solaires semi flexibles collés (2 sur la casquette et 2 sur le pont).
Je suis très content de cette installation qui me permet d’étaler la consommation du pilote et du frigo.
Il est possible de mettre des panneaux sur la cabine AR aussi, je ne l’ai pas fait car j’y transporte habituellement mon annexe.

Si je devais partir pour de longues traversées, je pense que je monterais un hydro-générateur.

Mais n’hésitez pas trop longtemps, les Amel sont d’excellents bateaux

Voilà deux expériences bien différentes !
Quelqu’un a-t-il une expérience à communiquer au sujet du Paguro 4000 ?
Et puis, avec un prix de l’ordre de 10.000€ pour l’installation d’un générateur et à la lumière des critiques émises, les piles à combustible ne deviennent-elles pas tentantes ? Quelqu’un a-t-il une expérience ?

A propos des piles à combustible , il y a une analyse de Patrick sur le site de “Caramel”.
Il semble que pour la grande croisière cela ne soit pas la solution. L’embarquement du “combustible” et son approvisionnement ne semble pas aisé.

Bonjour,
Si cela peut contribuer à éclairer votre décision, j’apporterais volontiers la précision suivante. Le choix du groupe électrogène s’est fait en fonction des zones de navigation que nous avions parcourues pendant nos premiers mois de croisière et de nos destinations futures. Notre première période de navigation :
-Islande, Groenland : ensoleillement faible et mouillages très abrités du vent

  • cote Est des Etats Unis en hiver : souvent temps calme d’hiver, peu de vent et ciel couvert
    Actuellement à Callao- Lima, au mouillage depuis 15 jours. Vent maxi aux environs de 10 nds, ciel bas
    Je ne pense que dans ces conditions, panneaux solaires et éolienne soient satisfaisants.
    Aux Açores, l’éolienne sans doute, le solaire??
    Sénégal, Gambie: le solaire oui, l’éolien?? Selon mouillages, certains bolongs sont très abrités.
    D’Avril à début Aout, nous étions en escale en Martinique. Nul doute que la météo rencontrée alors était très favorable à un équipement panneaux et éolienne.
    En navigation à la voile, l’alternateur d’arbre pourvoit à nos besoins en énergie dans au moins 95% du temps de navigation (pilote, instruments, éclairage, frigo).
    Lorsqu’avant notre départ le bateau était utilisé we et vacances, le besoin d’une autre source que le moteur et son second alternateur n’avait été trop ressenti. Navigation Irlande – Galice.
    Je ne pense pas qu’en navigation lointaine, la pile à combustible en particulier parce qu’elle nécessite d’approvisionner et de stocker un combustible spécifique soit une bonne solution. Il y a déjà assez à faire avec l’appro en gaz et le bidonnage du GO!
    Votre projet de navigation mais aussi ses éventuelles “déviations“ sont donc sans doute un paramètre déterminant de votre choix.
    Bonnes navigations
    Philippe

Pour donner un avis personnel, le PAGURO avec moteur Faryman semble plus “simple” que le fisher panda. En regardant les deux, côte à côte, lors d’un salon nautique, j’ai eu la sensation que la technologie du Panda faisait un peu usine à gaz à côté du Paguro … le plus simple est-il le mieux ??? Par contre pas mal de chantier équipe leurs voiliers avec des FP et ceux-ci sont montés de série (en option) est-ce le choix du chantier ou du client ?

J’ai découvert qu’il existait des générateurs à essence assez intéressants. Je pense notemment au Honda 3000is qui fournit 3000Watt en 120V, avec seulement 49 à 58 db et un démarrage électrique, le tout pour 2.300€. Dans la cale moteur, avec une bonne circulation de l’air permettant l’évacuation des gaz d’échappement, cela pourrait faire une solution intéressante. Qu’en pensez-vous ?

bonjour , au sujet du groupe essence , sur le santorin , nous avons un 2000i de chez honda , silencieux , pas trop lourd à manipuler ,nous le rangeons dans le coffre arriere lors de son innaction , en fonction , il se trouve coté tribord sur le passavant , à l’ arriere .
le branchement se fait par la prise de quai : cela permet le 220v sur le circuit du bord , et la charge des batteries via le chargeur de quai .
le cable passe par l’ echancrure du capot ar
au mouillage les gaz d’ echappement s’ evacuent sans gener le bateau se maintenant en drapeau
le prix est acceptable et il n’ y a pas d’ installation à effectuer
cela reste néamoins une aide limitée , mais permet par exemple l’ hiver de faire fonctionner le chauffage au mouillage pendant 8 heures
amitiés
pierre

Bonjour,
j’ai fait installer un groupe électrogène de 5KW dans le coffre arrière du santorin, avec un échappement différentiel. J’ai besoin de cette puissance pour le compresseur destiné au gonflage des bouteilles de plongée. Ca prend la moitié du coffre, à tribord, ce qui compense la légère gîte babord du santorin cuve d’eau pleine. Je vais aussi installer un portique (pris aux mesures de ma “gazelle des sables” le beau jouet de mouillage), avec panneaux solaires. A l’expérience sur l’Euros les panneaux compensent près de 80% de la consommation électrique en été méditerranéen.
Pour le chauffage j’ai utilisé la semaine dernière le chauffage d’origine avec un brûleur au fuel (alimenté par le réservoir du bateau) qui est assez efficace. Je me demande quelle est la consommation de ce chauffage, quelqu’un le sait-il ?

Pour le chauffage : si je me souviens bien, compter 0,3 à 0,4 l /heure ; cela est renseigné dans le manuel d’emploi mais il est à bord … et pas moi!

Nous avons déjà logé en hivers dans le bateau avec pas loin de 0° la nuit (givre le matin sur le pont et sur la bouée fer à cheval ) 7° dans le carré en se levant :astonished: : chaufage à fond pdt 15 à 20 minutes et “la capitaine” peut se lever sans soucis ! :stuck_out_tongue: Très efficace.