Bonjour,
Notre bateau , à la vente, n’était pas équipé de spi. Nous avons un tangon…pour le génois !
Entre 5 et 12 knts, par vent Ar, nous avons du mal à gonfler l’immense génois, surtout si un reste de houle donne un roulis qui dévente. Au delà de 12 knts, nous montons souvent génois et Artimon, sans GV.
Puisqu’il nous faut nous équiper, j’attends de vous des suggestions pratiques: me conseillez vous spi symétrique ou asymétrique, ou autres solutions “faciles” sur enrouleurs, gennakers ou code 0, voire Parasailor. Le facteur prix et équipage réduit (2) sont à prendre en compte aussi.
Bonjour,
j’ai fait réaliser un spi asymétrique, car l’utilisation du balooner avec les deux tangonneaux articulés aux tangons et la “souris” qui sert de hook me semble problématique. En pratique le résultat avec le spi asymétrique est mitigé. Le vent arrière reste compliqué et il est préférable de tirer des bords de grand largue à 20° à 30° du vent arrière, sauf avec le montage GV-Artimon. Avec moins de 10kts de vent réel en vent arrière il reste délicat de gonfler les voiles et dès que le bateau accélère le vent relatif devient trop faible. Le passage de l’amure est aussi difficile car le balcon est très avancé et la forme du davier n’est pas favorable à un bout dehors. J’étudie avec le chantier YES à Port Camargue un tube inox soudé sur le taquet avant ou bien sur un bord pour amener un bout dehors supportant l’amure.
Sur mon Santorin, je dispose du ballooner et d’un spi asymétrique. Je navigue en Méditerranée et ne fait pas de grandes traversées. Le maximum est une traversée vers la Corse ou de Sardaigne en Sicile, parfois la traversée du Golfe du Lion, de Rosas à Toulon. Je n’ai jamais eu de bord de vent arrière de plus de quelques heures, voire maximum 6H avec du vent “spiable”, aux environs de 10 noeuds. Dans ces conditions, l’installation des tangons et du ballooner est plutôt rébarbative car longue et fastidieuse. De plus, toutes ces manoeuvres doivent être faites “en solitaire” car mon épouse ne peut pas m’aider.
Chaque fois que j’ai pu, j’ai donc hissé le spi asymétrique, dans une chaussette. Personnellement, je trouve cela beaucoup plus facile. Je garde la grand’voile et l’artimon. Quand le vent est faible je hisse aussi le foc d’artimon. C’est super beau et très efficace.
Effectivement, cela fonctionne beaucoup mieux en respectant un angle d’une vingtaine de degrés par rapport au vent arrière et un bout’dehors serait bien utile.
L’affalage se fait très facilement, avec la chaussette.
En grande traversée, je pense que le ballooner doit être une très bonne solution car, une fois mis en place, il est très stable et peut, le cas échéant être enroulé avec le génois.
J’utilise avec beaucoup de satisfaction un spi asymetrique sur emmagasineur. J’ai fait monter un bout dehors en inox. Les manoeuvres sur emmagasineur sont extrêmement simples et sûres. Bien entendu, l’asymétrique marche bien à 20 ° de l’arrière.
Cordialement
Merci … d’Emarcade, Jacques et Yves pour vos réponses.
Le spi asymétrique sur enrouleur, je ne connaissais pas. Merci de l’info.
J’espère encore d’autres avis.
De toutes façons, je sais que le plein vent AR, est difficile à tenir, sauf sur mer quasi plate, vent régulier, et un bonhomme à la barre, exit le pilote.
J’espère trouver le bon compromis qui me conviennent.
Merci encore à vous 3
Pierre-Olivier de Valépéo
j'utilise au vent AR faible le "balooner" en jumeau avec le génois, mais libre, sans l'endrailler dans la gorge de l'enrouleur, avec une chaussette à spi. Du coup il est très facile à envoyer et à étouffer. Évidemment il est impératif de tangonner aussi bien le balooner que le génois.
Sur notre Sharki l'accastillage des tangons est toujours à poste le "jaune" et le "rouge" préréglés, il ne reste qu'à envoyer en tirant sur le bleu. Le système de tangons Amel, s'il ne permet pas de réglage lorsqu'on s'écarte du vent est en revanche d'une stabilité absolue au vent AR (jusqu'à 30° de part et d'autre) quel que soit l'état de la mer. Et le pilote s'en débrouille parfaitement même dans une mer forte à très forte. Par contre, sans tangonner (parce que "pour pas longtemps ça vaut pas le coup" et en barrant à la main : c'est infernal et, pour moi, vite impossible.
L'idéal serait un asymétrique (ou code ce qu'on voudra) qui permette de bien marcher par petit temps du petit largue au grand largue mais dont les côtes et la coupe seraient telles qu'on puisse le tangonner lorsqu'on arrive au vent AR.
Le montage sur emmagasineur a ses avantages par rapport à la chaussette, mais il a aussi ses inconvénients (installation et rangement).
@ Yves
Si tu es à Port Camargue passe voir Laurent le soudeur de Sun Marine!
Il a réalisé le support de mon bout dehors pour Code D (Delta Voiles aussi à Port C) et je suis plus que satisfait du résultat.
Amitiés
Pour ma part, le spi asymétrique est sympa, même s’il faut rester à 20° du vent arrière, ou alors carrément pile poil vent arrière avec la grand-voile empannée, mais il faut rester à la barre…
Amusant aussi et esthétique, deux spis, un sur chaque mât
